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Le vrai et le faux

C'est folie de rapporter le vrai et le faux à notre suffisance !

Bon cette phrase n’est pas de moi mais de Michel de Montaigne (comment ça vous vous en doutiez !? ).

Pour vous présenter mes vœux de nouvelle année j’avais envie d’aborder le sujet des croyances.

Comme d’habitude je me suis laissé emporter par une forme de lyrisme pour étayer l’expression de mes convictions .

J’avais pensé vous présenter les travaux de Pythagore dont nous n’avons retenu que les notions permettant de réaliser des exercices mathématiques, pour une application concrète et pas la dimension archétypale des nombres.

J’avais pensé vous parler du travail alchimique de Newton, pour qui s’ouvrir à ce qui ne s’expliquait pas était une source de compréhension et d’avancée qui pourrait se rattacher aux sciences, en opposition à la vision de Descartes.

J’avais pensé vous parler de Victor Hugo et de ses expériences liées à la mort de sa fille Léopoldine à l’âge de 19 ans.

Mais je me suis rendu compte que si je développais tout cela je ne vous souhaiterai une bonne année que pour 2025. Alors je vous mets juste ces quelques lignes en vous laissant en faire ce qui est le plus juste pour vous.

De mon côté je pose l’intention que vous viviez pleinement toutes les croyances qui vous portent et que vous puissiez vous libérer de toutes celles qui vous contraignent. Passez la plus belle année possible  !

Emmanuel

« C’est une sotte présomption d’aller dédaignant et condamnant pour faux ce qui ne nous semble pas vraisemblable, qui est un vice ordinaire de ceux qui pensent avoir quelque suffisance outre la commune. J’en faisais ainsi autrefois, et si j’oyais parler ou des esprits qui reviennent, ou du pronostic des choses fritures, des enchantements, des sorcelleries, ou faire quelque autre conte où je ne pusse pas mordre, il me venait compassion du pauvre peuple abusé de ces folies.

Et, à présent, je trouve que j’étais pour le moins autant à plaindre moi-même : non que l’expérience m’ait depuis rien fait voir au-dessus de mes premières créances, (et si n’a pas tenu à ma curiosité) ; mais la raison m’a instruit que de condamner ainsi résolument une chose pour fausse et impossible, c’est se donner l’avantage d’avoir dans la tête les bornes et limites de la volonté de Dieu et de la puissance de notre mère nature ; et qu’il n’y a point de plus notable folie au monde que de les ramener à la mesure de notre capacité et suffisance. »



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